L'histoire des Caracoles

Voilà que le soleil se couche sur les Caracoles.
L'idée a germé dans ma tête un jour de folie.  Et c'est en novembre 2004 que les Caracoles sont nées.

127 traileurs ont pris le départ, et 120 sont arrivés au terme d'un parcours de 57 kms.

Ne voulant pas sombrer dans l'habitude, j'ai voulu que le parcours soit sans cesse un étonnement pour les participants.  Qu'ils se demandent à chaque fois "mais qu'est-ce qu'il a bien pu inventer cette fois-ci?".

Ainsi, lors de la première édition, nous avons traversé la Meuse en barque à Profondeville.
Nous nous sommes baladés également dans les souterrains de la Citadelle de Namur.
L'an dernier, un death-ride dans le domaine de Marche-les-Dames était offert aux concurrents.
Cette année, une énigme vous était soumise pour trouver l'endroit de passage...

Pour cette année 2008, celle de la cinquième édition, nos amis les Coureurs Célestes ont bien voulu nous faire confiance pour organiser leur course, longue de 100 kms.  Les Caracoles Célestes pouvaient voir le jour, en plus du Trail des Caracoles traditionnel.

Que des mercis


Lors de ces cinq années, croyez-moi, j'ai pris plus de plaisir que vous, à vous concocter ces petits parcours.

"Vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage", comme disait si justement Boileau (il en a dit, des belles choses, tu ne trouves pas, mon ami?).  Dix fois, vingt fois, cent fois, j'ai retravaillé mes cartes, je suis allé voir sur le parcours, revenu sur mes cartes, pour trouver le beau sentier, le beau paysage, la belle ambiance.  Parfois pour constater que le propriétaire des lieux n'appréciait pas trop le passage d'une course.

Je voudrais remercier, au bout de ces cinq ans, toute une série de gens qui, de près ou de loin, ont participé à ce que je crois humblement être une belle chose.

Tout d'abord, toi qui as dû, à de nombreuses reprises, pallier à mes manquements organisationnels.  Tu as été, toutes ces années, partout : au micro, aux résultats, chez le brasseur, au téléphone, à la photocopieuse, ... le dernier jusqu'à la dernière heure.  Tu as tenu ces Caracoles à bout de bras.  Merci de tout mon coeur.  Tu ne méritais pas mon dernier coup de gueule, je m'en excuse.

Merci à toi, le premier à qui j'ai parlé de mon idée.  Tu m'as toujours encouragé et soutenu.  A chaque fois que tu as pu, tu as participé et, jamais, tu n'as terminé sans une larme à l'oeil.  Même en toute petite forme, tu as chaque fois voulu terminer.  Je te soupçonne d'avoir voulu me faire honneur à ta manière.

Merci à celles qui ont avez dû, au jour le jour, subir mes appréhensions, mes peurs, mes joies, mes absences, mes nuits blanches passées à faire et refaire le parcours, mon caractère capricieux...  Les Caracoles vous ont pris du temps que j'aurais dû vous consacrer.

Merci à mon collègue cartographe, qui m'a souvent aidé à trouver le petit sentier caché derrière la minuscule haie...  Merci aussi à toi, l'illustre cartographe céleste, pour ton aide précieuse.

Merci au comité du RC Namur qui a bien voulu me soutenir dans mon action, en acceptant le risque financier, celui-ci n'ayant jamais été à l'avant-plan dans mon esprit. Son aide logistique a été prépondérante.

Merci à tous ceux qui, tant au balisage qu'aux ravitaillements, ont réalisé, dans l'ombre, un travail considérable.  Grâce à vous, les coureurs se sont sentis en sécurité, entourés et choyés.

Merci à ceux qui ont sustenté les athlètes après l'effort.  Le bar du RC Namur a toujours eu et aura toujours une belle réputation.

Merci au Coureurs Célestes pour m'avoir fait confiance pour cette dernière édition, et m'avoir encouragé et conseillé tout au long de ces cinq ans.

Merci à vous tous, qui êtes venus, une fois, deux fois, cinq fois, goûter aux joies des sentiers de notre belle région.  Merci en particulier aux treize coureurs qui nous ont fait confiance à chacune des éditions.

Ma plus belle récompense

Ma plus belle récompense restera assurément tous vos sourires, tous vos mercis, tous vos yeux embués, tous vos petits mots, et sans doute votre déception à lire ce texte.

Cette édition des Caracoles était la dernière.  Peut-être la plus belle, parce que la plus dure, la plus humaine, la plus longue...

Une autre édition de la course serait sans doute celle en trop.

A bientôt, j'espère, au détour d'une balise...


Pierre, le 14 mai 2008